Le bilan continue de s’alourdir et la polémique d’enfler au Japon. Ce mardi 2 avril, le ministère de la Santé japonais a annoncé que 157 hospitalisations pourraient être liées au scandale des compléments alimentaires qui secoue le pays depuis plusieurs jours. Vendredi 29 mars, le groupe pharmaceutique Kobayashi Pharmaceutical avait fait état de 5 morts et de 114 hospitalisations.
Au cœur de l’affaire : des compléments alimentaires contenant du beni koji, une levure de riz rouge censée faire baisser le cholestérol dans le sang. Des produits commercialisés par Kobayashi Pharmaceutical, qui s’est contentée de confirmer le nouveau bilan, sans fournir de plus amples informations. La semaine dernière, un cas d’hospitalisation à Taiwan avait été recensé par des médias locaux.
Pour l’heure, difficile de savoir quelle substance dans cette levure de riz rouge pourrait être à l’origine des hospitalisations et des décès. Le groupe pharmaceutique, mais aussi les autorités de santé nippones, ont assuré que des enquêtes avaient été lancées, afin de comprendre le lien entre les compléments incriminés et les cas rapportés. Selon le JapanTimes, Kobayashi Pharmaceutical a déclaré qu’un dérivé du penicillum expansum - la moisissure bleue qu’on peut trouver sur certains fruits - pourrait avoir été mélangé au cours du processus de production du beni kо̄ji dans l’une de ses usines.
«Je m’excuse profondément»
La semaine dernière, Kobayashi Pharmaceutical – basée à Osaka – avait déclaré avoir fourni sa levure de riz rouge à une cinquantaine de sociétés au Japon, ainsi qu’à deux entreprises de Taiwan. Par précaution, de nombreuses entreprises ont procédé à des rappels de leurs produits contenant cette levure, comme du saké pétillant, de l’assaisonnement pour salade ou encore de la pâte de soja fermentée.
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Pointé du doigt, Kobayashi Pharmaceutical a d’ores et déjà annoncé vouloir indemniser les personnes hospitalisées ou qui souffrent d’effets secondaires. Le groupe a aussi dit «regretter» de n’avoir communiqué sur le sujet qu’après la mi-mars, en annonçant le rappel de trois gammes de produits. Soit deux mois après avoir reçu un premier signalement par un médecin, le 15 janvier.
«Je m’excuse profondément pour la grande anxiété que nous avons causée» a déclaré vendredi le président de ce groupe familial, Akihiro Kobayashi. Depuis une dizaine de jours, ce scandale sanitaire qui fait la une des médias nippons, provoquant la peur des consommateurs mais aussi des fabricants.