«Nous adressons nos condoléances à leurs familles et à leurs proches.» Le ministère français des Affaires étrangères, par la voix de son porte-parole Christophe Lemoine, a annoncé ce lundi 31 mars la mort de deux ressortissants de passage en Birmanie, après le séisme de magnitude 7,7 qui a touché la région vendredi 28 septembre. «Les ambassades de France à Rangoun et à Bangkok sont pleinement mobilisées pour suivre la situation, en lien avec le centre de crise et de soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères», a ajouté le quai d’Orsay.

Selon Var Matin, les deux victimes françaises sont Carol et Bertrand Louveau. Le quotidien local indique que ce couple, originaire de Beausset (Var), était en voyage en Birmanie dans le cadre d’un «périple touristique» en Asie. Il venait d’arriver à Mandalay, deuxième ville de Birmanie et proche de l’épicentre du séisme, en provenance de la capitale thaïlandaise, Bangkok, et se trouvait au restaurant au moment du tremblement de terre.

Ce lundi, la junte birmane a décrété dans un communiqué une semaine de deuil national jusqu’à dimanche. Dans un bilan actualisé, elle fait également état d’au moins 2 056 morts et plus de 3 900 blessés. L’espoir de retrouver des survivants dans les décombres se réduit d’heure en heure : dimanche 30 mars, l’Organisation mondiale de la santé annonçait classer «cette crise en urgence de niveau 3», soit le niveau maximal d’activation de son programme d’intervention d’urgence. Les experts craignent des milliers de morts supplémentaires en Birmanie, malgré la mobilisation de la communauté internationale pour venir en aide à ce pays décimé par la guerre civile, qui manque de ressources devant l’ampleur des dégâts.

Dans la capitale thaïlandaise, à 1 000 kilomètres de l’épicentre, 18 personnes sont mortes et environ 80 ouvriers du chantier seraient toujours piégés dans les décombres d’une tour de 30 étages en construction, qui s’est effondrée lors du séisme. Le gouverneur de Bangkok, Chadchart Sittipunt, a indiqué ce lundi que deux bâtiments étaient toujours inaccessibles, après une campagne d’inspection des nombreuses tours de bureaux et d’habitations qui forment la skyline de la métropole.