Trois jours après le séisme en Birmanie, le bilan s’aggrave inexorablement. Et tout indique que le nombre des victimes va continuer à croître dans les prochains jours. Les autorités birmanes ont fait état lundi 31 mars en fin de journée d’un bilan de 2 056 morts, 3 900 blessés et 270 disparus, tandis que le gouvernement d’unité nationale (NUG, opposition) avançait le chiffre de 2 418 décès et de «nombreuses personnes toujours portées disparues». A la mi-journée, le groupe de médias Democratic Voice of Burma affirmait qu’au moins 2 928 corps avaient été retrouvés dans tout le pays depuis vendredi. Ces différences s’expliquent par le fait que le pays est actuellement déchiré par une brutale guerre civile, avec une junte militaire et des forces de la résistance qui se partagent le contrôle de zones géographiques et n’ont pas accès à toutes les informations.

«Le bilan devrait dépasser les 5 000 morts et potentiellement atteindre les 10 000 morts, car de nombreuses personnes sont toujours piégées sous les décombres, explique à Libération le ministre de la Santé du gouvernement d’unité nationale, Zaw Wai Soe. Les villes comme Sagaing et Mandalay ont été lourdement frappées et on continue à chercher des survivants dans de nombreux endroits.» Plusieurs ressortissants étrangers figurent parmi les victimes. Trois Chinois ont été retrouvés dans les décombres. Deux Français sont également morts. Selon