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Miracle

Séisme en Birmanie : un homme secouru vivant sous les décombres cinq jours après la catastrophe

Un homme d’une vingtaine d’années a été retrouvé en vie dans la nuit de mardi à mercredi 2 avril à Naypyidaw, cinq jours après le tremblement de terre qui a tué près de 2 900 personnes, selon un bilan encore provisoire.
Dans la région de Sagaing, après le tremblement de terre du 28 avril, le 1er avril 2025. (Democratic Voice of Burma/AP)
publié le 2 avril 2025 à 9h00

Un véritable miracle à Naypyidaw, cinq jours après le séisme. Alors que les espoirs de retrouver des survivants sous les décombres sont quasiment réduits à néant, un homme a été secouru vivant dans la nuit de mardi à mercredi au milieu des ruines de la capitale birmane, ont annoncé les pompiers.

Le jeune homme d’une vingtaine d’années a été libéré par une équipe de secouristes birmans et turcs dans un hôtel en ruines de Naypyidaw vers minuit trente (19h30 heure de Paris mardi), ont indiqué les services d’incendie et de secours et la junte au pouvoir. Une sexagénaire avait été secourue mardi matin, toujours dans la capitale, après avoir été piégée pendant 91 heures, ravivant les espoirs pour les proches des disparus.

Les experts anticipent toutefois des milliers de morts supplémentaires par rapport au bilan de 2 886 morts, 4 639 blessés et 373 disparus, établi mercredi par l’agence officielle chinoise Xinhua, citant l’équipe d’information du conseil d’administration de la junte birmane, car la faille de Sagaing, à l’origine du séisme, traverse des régions parmi les plus peuplées du pays, avec des villes comme Naypyidaw et Mandalay, la deuxième du pays.

La junte reprend ses «activités défensives» face aux rebelles

Alors que plusieurs groupes rebelles ont annoncé suspendre les hostilités, le chef de la junte Min Aung Hlaing a promis de poursuivre les «activités» à leur encontre. «Les terroristes se livrent à des actes de sabotage et perturbent notamment l’approvisionnement en électricité», a-t-il déclaré dans un communiqué publié mardi en fin de journée. Si «certains groupes armés ethniques ne sont actuellement pas engagés dans des combats», ceux-ci «s’organisent et s’entraînent pour mener des attaques», peut-on y lire. L’armée birmane «continuera à mener les activités défensives nécessaires», a-t-il poursuivi.

Mardi en fin de journée, trois des plus puissants groupes rebelles ethniques du pays ont annoncé une pause d’un mois dans les hostilités afin de soutenir les efforts humanitaires déployés en réponse au séisme. L’annonce de l’Alliance des trois groupes fait suite à un cessez-le-feu partiel décrété par les Forces de défense populaire (FDP), un autre groupe rebelle formé de civils ayant pris les armes après le coup d’Etat de 2021 pour lutter contre la junte.

L’envoyée spéciale des Nations unies pour la Birmanie, Julie Bishop, a appelé en début de semaine toutes les parties à cesser les hostilités et à donner la priorité aux opérations d’aide aux civils. Amnesty International a déclaré que les attaques militaires «inhumaines» compliquaient considérablement les opérations de secours aux victimes du tremblement de terre en Birmanie.