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Analyse

Séisme en Birmanie : un test politique et humanitaire pour la junte au pouvoir

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L’appel à l’aide lancé par la junte birmane soulève des questions logistiques et militaires d’ampleur dans un pays déchiré par la guerre civile depuis 2021, et particulièrement dans la zone frappée par les secousses.
Min Aung Hlaing, homme fort du régime birman, constate des dégâts occasionnés par le séisme. (AP)
publié le 28 mars 2025 à 20h28

Le double séisme de vendredi a frappé la Birmanie en son cœur. Dans cette région centrale (Naypyidaw-Mandalay-Sagaing) qui concentre les pouvoirs, les combats entre la junte birmane et les forces de la résistance, ainsi qu’une grande partie des problèmes humanitaires. Cette secousse dans un pays déchiré et largement éprouvé depuis le coup d’Etat de Min Aung Hlaing en février 2021 – et sans remonter aux décennies de répression et de prédation des généraux birmans – est une nouvelle épreuve terrible pour les Birmans. Depuis quatre ans, «les civils sont confrontés à des menaces constantes dans un contexte de conflit généralisé», note ce vendredi le bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) qui rappelle que «19,9 millions d’habitants (sur 54) auront besoin d’une aide humanitaire cette année». Au moins 3,5 millions de personnes ont été chassées et déplacées par les affrontements qui font rage dans l’est, le nord-est, le centre et l’ouest de l’Union birmane.

Appel à l’aide du chef de la junte

Même si les informations étaient encore parcellaires, vendredi soir (heure de Paris), les premiers éléments faisaient craindre un bilan humain et matériel d’a