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Analyse

Séismes : le Japon entre grande préparation et fragilités insolubles

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Habitué des tremblements de terre, l’archipel est devenu à travers les années l’un des pays les mieux adaptés aux risques sismiques, sur le plan technologique comme sociétal. Sans pouvoir toutefois parer toutes les éventualités.
Des scientifiques japonais effectuant des tests de résistance des bâtiments face aux tremblements de terre, dans la ville de Miki, le 17 février 2023. (Takumi Harada/The Yomiuri Shimbun via AFP)
publié le 4 janvier 2024 à 13h52

Le bilan est déjà lourd, avec 84 morts et au moins 330 blessés ce jeudi 4 janvier, et les chances de retrouver des survivants parmi les 80 disparus s’amenuisent trois jours après le violent séisme du nouvel an au Japon. Mais les dégâts du tremblement de terre de magnitude 7,5, suivi par des centaines de répliques, auraient pu être bien pires encore.

Car l’archipel nippon s’est adapté de longue date face à la menace perpétuelle du risque sismique. Situé à la jonction de quatre plaques tectoniques, sur la ceinture de feu du Pacifique, le pays enregistre 20 % des séismes les plus puissants recensés chaque année sur Terre. Pour limiter les dégâts, l’archipel a innové sans relâche, faisant du pays un modèle en matière de génie parasismique.

La politique de prévention japonaise «est probablement la plus importante au monde», avance auprès de Libération Jean-Paul Montagner, sismologue à l’Institut de physique du globe de Paris. En cause, notamment : des normes de construction extrêmement strictes, qui permettent à la plupart des bâtiments de résister aux puissantes secousses.

Le savoir-faire nippon en la matière ne date pas d’hier. «C’est quelque chose qui est inclus dans leur culture» depuis des siècles, acquiesce Lucile Bruhat, spécialiste du risque