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Electronique de pointe

Semi-conducteurs : l’Asie jette ses forces dans la guerre des puces

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En l’espace de quelques jours, la Chine, la Malaisie, Taiwan et la Corée du Sud ont annoncé des investissements colossaux et des projets d’ampleur pour développer des usines et soutenir une filière de plus en plus concurrentielle et stratégique. Sur fond de guerre commerciale avec les Etats-Unis.
Taiwan, décembre 2022. Des étudiants et employés du Centre de nano et micromécanique à l'intérieur d'un laboratoire de l'université Tsinghua, à Hsinchu. (Louise Delmotte/Libération)
publié le 31 mai 2024 à 17h43

L’information est un peu passée inaperçue, mais une nouvelle venue s’est invitée en force dans la course aux puces. La Malaisie a dévoilé mardi une ambitieuse stratégie nationale en matière de semi-conducteurs dans une Asie lancée dans une féroce guerre commerciale. Il s’agit d’un vaste plan en trois phases soutenu par une aide fiscale de 5,3 milliards de dollars (25 milliards de ringgits malaisiens) et des incitations ciblées, conçu pour transformer le pays en une puissance mondiale dans l’industrie des semi-conducteurs au cours de la prochaine décennie. Pour sa première phase, Kuala Lumpur vise au moins 500 milliards de ringgits (plus de 106 milliards de dollars) d’investissements nationaux pour la conception de circuits intégrés, de sites d’emballage avancé, ainsi que des investissements étrangers dans les usines de fabrication de plaques (wafers) et l’équipement de semi-conducteurs. Elle compte attirer des capitaux et des géants des technologies de pointe tels qu’Apple, Huawei et Lenovo pour poursuivre leur activité de fabrication de haut niveau en Malaisie.

Au-delà des appels à investir et des incitations fiscales, le gouvernement malaisien souhaite «créer un écosystème animé par des entreprises malaisiennes dynamiques et des talents de classe mondiale, tout en établissant des partenariats avec des entreprises internationales, afin d’être compétitif au niveau régional et mondial», a déclaré mardi le Premier ministre Anwar Ibrahim, lors du salon Semicon Sout