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Sheikh Hasina, figure de la démocratie devenue l’indéboulonnable «dame de fer» du Bangladesh

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Au pouvoir depuis quinze ans, la Première ministre, fille du père de l’indépendance, a développé le pays mais aussi sombré dans l’autoritarisme. Jusqu’à se retrouver la cible du mouvement de contestation étudiant qui paralyse le pays ces derniers jours.
La Première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, à Dacca le 8 janvier 2024. (Indranil Mukherjee /AFP)
publié le 26 juillet 2024 à 10h22

A chaque élection, son portrait revient décorer les rues de Dacca, la capitale. Sur les affiches, Sheikh Hasina apparaît souriante, les cheveux gris soigneusement tirés et le bras levé pour saluer. A première vue, la dirigeante de 78 ans a tout l’air d’une grand-mère débonnaire. Ces derniers jours pourtant, c’est un tout autre profil que dressent les manifestants. «Dictatrice», «autocrate», «meurtrière»… Sur les réseaux sociaux, les mêmes mots reviennent sans cesse pour désigner la Première ministre.

A la tête du pays depuis 2009, Sheikh Hasina se retrouve la cible du mouvement de contestation étudiante qui ébranle le Bangladesh. Au départ pacifiques, les manifestations contre le système de quotas d’embauche dans la fonction publique ont laissé place ces dernières semaines à de violents affrontements à travers le pays. Face à une répression sanglante de la part des autorités, des dizaines de milliers d’étudiants réclament désormais la démission de la cheffe du gouvernement. Une crise