Au bord de l’eau turquoise, baignée par une lumière éclatante, des touristes prennent des poses improbables, des influenceuses parlent à leur téléphone, des couples se promènent main dans la main. Originaires de Malaisie, de Chine ou d’Europe, ils sont tous venus, malgré l’heure matinale et les relents du réveillon du 1er janvier, admirer l’un des joyaux de la mer d’Andaman, la baie de Maya, rouverte au public après trois ans de fermeture. «On espérait qu’il n’y aurait personne pour le premier jour, glisse Maïka, une touriste malgache établie en région parisienne, mais c’est une plage mythique, tout le monde a voulu venir.»
Avec ses eaux cristallines, ses collines calcaires couvertes de végétation, qui évoquent immédiatement le sud de la Thaïlande, la baie de Maya – un terme sanskrit qui peut être traduit par «illusion», c’est-à-dire la force cosmique à travers laquelle l’univers se manifeste aux êtres humains –, au large de l’île de Ko Phi Phi Le, est considérée comme l’une des plus belles plages du monde. Elle a d’ailleurs magnifiquement servi de décor au film la Plage, sorti en 2000 avec Leonardo DiCaprio, Virginie Ledoyen et Guillaume Canet, où une bande de jeunes découvrent, émerveillés, ce paradis tropical avant d’en discerner la face sombre.
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Jusqu’en 2018, Maya Bay recevait quotidiennement près de 5 000 visiteurs et plus de 200 bateaux. Victime de son succès, elle subit de plein fouet l’impact du tourisme de masse sur son écosystème : le corail se m