Les sirènes des voitures officielles ont déchiré le silence cette nuit à Malé, la capitale-confetti des Maldives. Après plusieurs tentatives avortées, le président du Sri Lanka, Gotabaya Rajapakse, 73 ans, son épouse et un ou deux gardes du corps ont réussi à quitter le pays dans la nuit de mardi à mercredi, à bord d’un Antonov An-32 de l’armée de l’air sri-lankaise affrété spécialement, pour trouver refuge dans l’archipel voisin. Depuis trois mois, alors que l’île de 21 millions d’habitants s’enfonce à grande vitesse dans une crise économique et financière dévastatrice, un large mouvement populaire pacifique réclamait sa démission, campant sans relâche sur l’esplanade de Galle Face, en face de son palais, avec le slogan «Gota, go home !» (Gotabaya, va-t’en !). Sous la pression de la rue, un par un, les membres de son clan, dont son frère aîné Mahinda, qu’il avait nommé Premier ministre, avaient dû quitter le gouvernement. Le président s’est accroché à son fauteuil jusqu’à ce que, samedi, une marée humaine pénètre dans son palais et qu’il prenne la poudre d’escampette. Il avait alors annoncé qu’il démissionnerait ce mercredi, soit quatre jours plus tard, un délai qu’il avait dû trouver suffisant pour lui permettre de fuir le pays en profitant encore de ses pouvoirs et de son immunité prési
Crise économique
Sous pression de la population, le président du Sri Lanka a fui aux Maldives
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Des gaz lacrymogènes sont utilisés par la police alors que les manifestants pénètrent dans la résidence du Premier ministre et président par intérim sri-lankais ce mercredi. (Eranga Jayawardena/AP)
publié le 13 juillet 2022 à 12h52
(mis à jour le 13 juillet 2022 à 13h40)
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