La controverse devenait de plus en plus vive. Après des semaines de polémique, le gouvernement bangladais de Muhammad Yunus y a mis un terme, lundi 3 novembre, en renonçant à recruter des professeurs de musique et de danse pour ses écoles primaires. Annoncé en août, le projet visant à redéfinir un nouveau cadre pour la politique nationale en matière d’éducation avait rapidement provoqué l’ire des groupes religieux et fondamentalistes de ce pays de 173 millions d’habitants.
Dans cette démocratie parlementaire qui se prépare à d’importantes élections générales en février, le débat a vite tourné à la querelle sur la place à accorder à la culture et à la religion dans l’enseignement des enfants. Après avoir chassé du pouvoir la Première ministre Sheikh Hasina à l’été 2024, le pays est traversé de tensions profondes entre les partisans de la charia (l’islam est religion d’Etat au Bangladesh) et les défenseurs de la Constitution.