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Défaite

Sous pression islamiste, le Bangladesh tire un trait sur la danse et la musique à l’école

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Dans un pays sous tension avant le scrutin général de février, le gouvernement intérimaire de Muhammad Yunus a annoncé lundi 3 novembre renoncer à recruter des enseignants artistiques, en raison de la colère de groupes religieux et fondamentalistes.

Muhammad Yunus (front C), Chief Adviser of Bangladesh's Interim Government and Head of the National Consensus Commission, claps as representatives of various political parties hold the July National Charter at the South Plaza of the National Parliament in Dhaka on October 17, 2025. Bangladesh's most powerful political parties signed a charter on�October 17 aimed at ensuring democratic reform after next year's elections, following a mass uprising that toppled the previous government. (Photo by Munir UZ ZAMAN / AFP) (Munir Uz Zaman/AFP)
ParArnaud Vaulerin
Journaliste - International
Publié aujourd'hui à 9h46

La controverse devenait de plus en plus vive. Après des semaines de polémique, le gouvernement bangladais de Muhammad Yunus y a mis un terme, lundi 3 novembre, en renonçant à recruter des professeurs de musique et de danse pour ses écoles primaires. Annoncé en août, le projet visant à redéfinir un nouveau cadre pour la politique nationale en matière d’éducation avait rapidement provoqué l’ire des groupes religieux et fondamentalistes de ce pays de 173 millions d’habitants.

Dans cette démocratie parlementaire qui se prépare à d’importantes élections générales en février, le débat a vite tourné à la querelle sur la place à accorder à la culture et à la religion dans l’enseignement des enfants. Après avoir chassé du pouvoir la Première ministre Sheikh Hasina à l’été 2024, le pays est traversé de tensions profondes entre les partisans de la charia (l’islam est religion d’Etat au Bangladesh) et les défenseurs de la Constitution.

L’affaire pourrait illustrer les difficultés du gouvernement intérimaire de