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Accrochage

Surenchère dans le conflit frontalier entre le Cambodge et la Thaïlande

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Après un accrochage meurtrier en mai, les deux pays ont renforcé leur dispositif militaire et peinent à s’accorder. Les Cambodgiens ont décidé de saisir la Cour internationale de justice pour une solution «impartiale et durable» à ce différend.
Des policiers montent la garde devant l'ambassade royale du Cambodge en Thaïlande, lors d'une manifestation d'activistes royaliste, à Bangkok le 6 juin. (Chalinee Thirasupa/Reuters)
publié le 6 juin 2025 à 17h15

Nouveau coup de chauffe frontalier entre Bangkok et Phnom Penh. Dix jours après des échanges de coup de feu qui avaient coûté la vie à un soldat cambodgien, l’armée thaïlandaise s’est dite prête à lancer une «opération de haut niveau au cas où il serait nécessaire de riposter» pour contrer toute violation de sa souveraineté. Sur la base d’informations communiquées par ses services de renseignements, elle assure que le Cambodge a renforcé son dispositif militaire, une situation qu’elle juge «inquiétante». Elle-même a déployé des troupes.

La Première ministre thaïlandaise, Paetongtarn Shinawatra, a surenchéri quelques heures plus tard. A l’issue d’une réunion du Conseil national de sécurité vendredi, elle a répété que l’armée se tenait «prête à faire face à n’importe quel scénario. Mais tout affrontement causera des dommages, c’est pourquoi nous poursuivrons des moyens pacifiques».

Flambée nationaliste

Malgré un dialogue bilatéral et des efforts diplomatiques lancés au lendemain des premières escarmouches le 28 mai, la situation semble dans une impasse. Avec des passes d’armes rhétoriques qui risquent d’alimenter une nouvelle flambée nationaliste de part et d’autre de la frontière. La réunion, jeudi en Thaïlande, des deux ministres de la Défense a encore été l’occasion d’étaler au grand jour les divisions et les positions opposées des deux capitales. Lors de cette entrevue, Phnom Penh a rejeté une demande thaïlandaise de faire reculer ses soldats de la région de Mom Bei. «Le