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Tensions

Taiwan : la Chine sur l’air de la guerre contre le nouveau président Lai

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Conflit entre la Chine et Taiwandossier
Au second jour de ses exercices militaires, l’Armée populaire de libération a simulé des attaques contre des navires étrangers et les principales villes de l’archipel taïwanais. Des manœuvres et une rhétorique guerrière qui définissent le nouveau cadre des rapports entre les deux rives.
Des véhicules blindés taïwanais roulent dans une rue de l'île de Kinmen, le 24 mai. (I-Hwa Cheng/AFP)
publié le 24 mai 2024 à 18h37

La Chine ne craint guère le paradoxe. Elle a accusé vendredi 24 mai le nouveau président taïwanais Lai Ching-te (ou William Lai) de pousser la région vers «la guerre», tout en poursuivant pour un second jour des exercices militaires d’ampleur simulant un encerclement de l’île. «Depuis sa prise de fonctions [lundi, ndlr], le dirigeant de la région de Taiwan a sérieusement remis en question le principe d’une seule Chine […] ce qui pousse nos compatriotes de Taiwan dans une situation périlleuse de guerre et de danger», a déclaré Wu Qian, porte-parole du ministère de la Défense. «Ceux qui jouent avec le feu se brûleront à coup sûr», a-t-il affirmé avant de menacer. A «chaque fois que [le mouvement soutenant] “l’indépendance de Taiwan nous provoquera, nous irons un peu plus loin avec nos contre-mesures, jusqu’à ce que la réunification complète de la mère patrie soit réalisée».

Faut-il rappeler que le nouveau président de Taiwan, tout comme sa prédécesseure Tsai Ing-wen, n’ont jamais appelé à l’indépendance de l’île, bien trop conscients qu’une telle démarche serait perç