Les élections présidentielle et législatives n’auront lieu que dans six semaines, mais l’opposition taïwanaise a déjà remporté une victoire : le prix de la mise en scène d’un inédit vaudeville électoral. Après avoir évoqué pendant des semaines une union, un mariage, un ticket gagnant pour tenter de bouter hors de la présidence le Parti démocrate progressiste (PDP) au pouvoir depuis 2016, les candidats ont finalement décidé de concourir chacun sous ses drapeaux et l’un d’eux a même fini par jeter l’éponge. Oubliés les promesses d’action commune, les beaux discours et les envolées sur les plateaux télés ou devant les militants. Les grands sourires et les chaudes larmes de cette longue saga n’auront pas uni les mousquetaires de l’opposition pour placer l’un des leurs à la succession de Tsai Ing-wen, qui quitte la présidence au terme de deux mandats consécutifs non renouvelables.
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L’élection présidentielle verra donc s’affronter trois candidats le 13 janvier. Le vice-président William Lai (PDP) et sa colistière Hsiao Bi-khim, ex-représentante du gouvernement de Tsai Ing-wen aux Etats-Unis, bénéficient d’une légère avance dans les enquêtes d’opinion : selon un sondage de la chaîne TVBS publié ce lundi 27 novembre, ils disposent du soutien de 34 % des Taïwanais. Avec 31 %, le candidat du Kuomintang (KMT, centre droit, nationaliste) Hou Yu