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Controverse

Taiwan n’est pas la bienvenue à la Fête des bannières de Lyon

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Le comité des fêtes de la ville a refusé la participation de l’association culturelle des Taïwanais de Lyon au rassemblement de septembre, au motif qu’il ne s’agit pas d’une «fête politique».
Lors de la dernière Fête des bannières du monde, le 17 septembre 2022 à Lyon. (Romain Doucelin/SIPA)
publié le 27 juin 2023 à 15h08
(mis à jour le 27 juin 2023 à 15h31)

C’est ce qui s’appelle prendre son rôle à cœur et ne pas mettre son drapeau dans sa poche. Ça tombe bien quand on organise la Fête des bannières du monde. Pour la prochaine édition, qui se tiendra le 16 septembre, le comité des fêtes de Lyon a retoqué la participation de l’association culturelle des Taïwanais de Lyon (ACTL) à ce rassemblement festif et folklorique où la politique, d’habitude, n’a pas droit de cité.

Des concessions à géométrie variable

Pour justifier sa décision, le comité précise qu’il organise cette fête «avec les associations lyonnaises des pays ayant une représentation officielle d’ambassade et de consulat», selon un communiqué de presse publié lundi. C’est sa règle. Sur le papier, elle est claire. Il est vrai que Taiwan n’a pas de relations diplomatiques officielles avec la France, même si les deux pays ont des liens économiques, politiques et culturels nourris et fréquents, comme en témoigne la récente visite à Paris de la ministre taïwanaise de l’Economie. Taiwan ne dispose donc pas d’ambassade, ni de consulat en France, mais a ouvert deux bureaux de représentatio