C’est ce qui s’appelle prendre son rôle à cœur et ne pas mettre son drapeau dans sa poche. Ça tombe bien quand on organise la Fête des bannières du monde. Pour la prochaine édition, qui se tiendra le 16 septembre, le comité des fêtes de Lyon a retoqué la participation de l’association culturelle des Taïwanais de Lyon (ACTL) à ce rassemblement festif et folklorique où la politique, d’habitude, n’a pas droit de cité.
Des concessions à géométrie variable
Pour justifier sa décision, le comité précise qu’il organise cette fête «avec les associations lyonnaises des pays ayant une représentation officielle d’ambassade et de consulat», selon un communiqué de presse publié lundi. C’est sa règle. Sur le papier, elle est claire. Il est vrai que Taiwan n’a pas de relations diplomatiques officielles avec la France, même si les deux pays ont des liens économiques, politiques et culturels nourris et fréquents, comme en témoigne la récente visite à Paris de la ministre taïwanaise de l’Economie. Taiwan ne dispose donc pas d’ambassade, ni de consulat en France, mais a ouvert deux bureaux de représentatio