Les dés sont jetés. La campagne s’achève ce vendredi 12 janvier à Taiwan où se sont tenus les derniers meetings des trois candidats à la présidentielle. Environ 19,5 millions d’électeurs vont élire samedi le successeur de Tsai Ing-wen qui, au terme d’un double mandat de huit ans, ne peut se représenter. Le scrutin est crucial pour la jeune et vibrante démocratie taïwanaise où la loi martiale n’a été levée qu’en 1987, mais qui a connu plusieurs alternances pacifiées depuis. Il marque la fin de l’ère Tsai, huit années au cours desquelles la première femme présidente de l’archipel a ouvert son pays, diversifié son économie et ses investissements pour réduire ses dépendances avec la Chine continentale. Elle a fait de la survie de Taiwan et de la défense de son industrie des semi-conducteurs un enjeu mondial. Il a fallu la pandémie du Covid pour se rendre compte de son importance stratégique dans les chaînes d’approvisionnement de la planète.
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L’importance du vote tient surtout au contexte régional. Depuis la réélection haut la main de Tsai en 2020, les relations dans le détroit se sont tendues entre Pékin et Taipei. «L’Armée populaire de libération de Chine maintient une vigilance élevée à tout moment et prendra toutes les mesures nécessaires pour écraser fermement les tentatives d’indépendance de Taiwan sous toutes leurs formes», a déclaré l