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Asie

En Thaïlande, un tueur recherché après le meurtre d’un ancien élu franco-cambodgien

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Après l’exécution par balles à Bangkok de l’opposant cambodgien Lim Kimya, l’opposition et des militants des droits humains évoquent un «assassinat politique» et redoutent une répression transnationale téléguidée par Phnom Penh.
Sur les lieux du meurtre de Lim Kimya, à Bangkok le 8 janvier. (Chalinee Thirasupa/REUTERS)
publié le 8 janvier 2025 à 17h50

Au lendemain du meurtre d’un ancien député cambodgien à Bangkok, la justice thaïlandaise a émis mercredi un mandat d’arrêt contre le suspect. Lim Kimya, 74 ans, ancien élu du Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP parti d’opposition désormais interdit), a été abattu d’au moins deux balles, mardi vers 16 heures, dans une rue très fréquentée, près du temple Wat Bowonniwet Vihara, au cœur de la capitale. Accompagné de sa femme et de son frère, ce citoyen cambodgien et français venait d’arriver par bus de Siem Reap au Cambodge.

Des images de surveillance diffusées en ligne montrent un homme de grande taille sur une moto rouge, qui se gare. Il enlève son casque avant de traverser une rue et de s’approcher de l’ancien député. Puis on entend trois coups de feu rapprochés. Le tueur, vêtu d’un pantalon, d’une chemise grise à manches courtes avec un sac en bandoulière sur le devant, rejoint sa moto en trottinant, et s’éloigne tout en remettant son casque. Sans nullement chercher à se cacher.

«Je n’abandonnerai jamais la politique»

Le lieutenant-général Siam Boonsom, commissaire de la police métropolitaine de Bangkok, a assuré que le tireur de 41 ans avait été identifié. Mais la police n’est pas encore en mesure de préciser le motif de l’assassinat. «L’auteur du crime est un ancien officier de marine qui travaillait comme chauffeur de moto-taxi à un stand de Sukhumvit, (une grande artère de Bangkok). Nous avons rassemblé des preuves», a assuré le chef de la police.

Elu député en 2013, Lim Kimya faisait part