Trois astronautes chinois ont décollé jeudi pour le premier vol habité à destination du «Palais céleste» que Pékin assemble face à la Station spatiale internationale. Il s’agit du premier vol habité pour la Chine en près de cinq ans et d’un record de durée dans l’espace en perspective pour le géant asiatique : les trois astronautes, dont les noms n’ont été révélés que mercredi, doivent rester trois mois en orbite.
A l’heure prévue, la fusée Longue-Marche 2F a quitté à 9h22 (1h22 GMT) son pas de tir du Centre de lancement spatial de Jiuquan, dans le désert de Gobi (nord-ouest), avant de s’installer en orbite dix minutes plus tard. Le vaisseau Shenzhou-12 lancé ce jeudi doit s’arrimer à l’unique module de la station déjà dans l’espace. L’arrimage pourrait avoir lieu six heures après le tir, selon la télévision nationale CCTV.
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Dans un contexte de tension avec l’Occident, la réussite de la mission est une question de prestige pour Pékin, qui s’apprête à célébrer le 1er juillet le centenaire du Parti communiste chinois (PCC). La Chine s’est résolue à construire sa propre station dans l’espace après le refus des Etats-Unis de la laisser participer à la Station spatiale internationale (ISS).
Appelée Tiangong («Palais céleste»), la station spatiale chinoise, une fois terminée, sera semblable en taille à l’ancienne station soviétique Mir (1986-2001). Sa durée de vie sera d’au moins dix ans.
La mission Shenzhou-12 constitue le troisième lancement sur les 11 qui seront nécessaires à la construction de la station entre 2021 et 2022. Quatre missions habitées sont prévues au total. Dans leur capsule, les trois militaires auront le choix entre 120 aliments à l’heure des repas et pourront s’entraîner sur un tapis de course pour garder la forme.
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