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UE-Chine : un sommet semé d’obstacles et d’embûches

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Lors de leur visite à Pékin ces jeudi et vendredi, Ursula von der Leyen et Charles Michel vont plaider pour un rééquilibrage de leur relation commerciale avec la Chine et un plus grand engagement de sa part, malgré un climat «difficile» entre Chinois et Européens.
Xi Jinping et Ursula von der Leyen, à Pékin le 6 avril. (Union Européenne /Hans Lucas. AFP)
publié le 7 décembre 2023 à 7h30

Cette fois, ils se rencontrent pour de bon. Quatre ans après l’arrivée d’Ursula von der Leyen à la tête de la Commission et de Charles Michel à la présidence du Conseil européen, le duo entame à partir de ce jeudi 7 décembre à Pékin une visite de deux jours pour un sommet UE-Chine présenté comme celui des «choix» par la présidente de la Commission. Certes l’une et l’autre ont déjà eu l’occasion de s’entretenir avec Xi Jinping, mais jamais dans le cadre d’un sommet commun en présentiel. L’année dernière, lors de leur tête-à-tête en visioconférence, Von der Leyen et Michel avaient d’abord échangé avec le Premier ministre, Li Keqiang, avant de ne converser qu’une petite heure avec Xi. La partie chinoise avait salué un «grand succès» quand le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, déplorait un «dialogue de sourds».

Depuis, le discret réformateur contrarié Li Keqiang a été remercié, avant de subitement décéder d’une attaque fin octobre. Entre purges militaires et disparitions de ministres, le pouvoir chinois s’est verrouillé, refermé sur l’Occident et ouvert sur le Sud global. Tendue et dégradée, notam