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Libération
Bonne nouvelle

Un Ouïghour, arrêté à cause d’une négligence d’Interpol, libéré par le Maroc après trois ans de détention

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La répression des Ouïghours en Chinedossier
Grâce une intense mobilisation internationale, Rabat a renoncé à extrader vers la Chine Idris Hasan, informaticien et militant pacifiste pour les droits humains, qui risquait la torture et la prison à vie.
Cette photo mise à disposition par l'organisation de défense des droits humains Safeguard Defenders montre Yidiresi Aishan à Istanbul en 2019. (AP)
publié le 23 février 2025 à 6h51

«Je suis tellement heureuse que mon mari soit libre, confie Zeynure Aishan à Libération, depuis la Turquie. Il a été libéré le mercredi 12 février au soir, et a quitté le Maroc vendredi dernier [le 14 février, ndlr] en avion vers un pays où il est en sécurité. Nous ne savons pas encore quand notre famille pourra être réunie, mais nous pouvons enfin vivre sans la peur qu’il soit extradé vers la Chine.» Cela fait trois ans et demi que son mari, Idris Hasan, un militant politique pacifiste de nationalité chinoise était détenu par les autorités marocaines dans le cadre de la politique de retour forcé des Ouïghours vivant à l’étranger menée par Pékin au mépris du droit international. Selon un militant ouïghour, «les ambassades américaine, britannique et canadienne à Rabat ont joué un rôle crucial dans sa libération», et Idris Hasan se trouve désormais aux Etats-Unis, où il a obtenu l’asile politique.

Importants risques de torture

Le jeune homme de 34 ans avait été arrêté en juillet 2021 pendant son transit à l’aéroport de Casablanca, alors qu’il se rendait à Amsterdam, suite à une incroyable