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Libération
Catastrophe naturelle

Un séisme de 7,3 secoue le Vanuatu, l’ambassade française effondrée

Un puissant tremblement de terre a ébranlé cet archipel du Pacifique ce mardi 17 décembre, causant des dégâts considérables dans la capitale, Port-Vila. Un témoin assure avoir vu des corps dans les rues.
Des secouristes se trouvent sur le site d'un bâtiment effondré après qu'un puissant tremblement de terre ait frappé Port-Vila, la capitale du Vanuatu, le 17 décembre 2024. (Photo/AFP)
publié le 17 décembre 2024 à 9h26

La terre a tremblé au Vanuatu, un archipel du Pacifique particulièrement vulnérable aux catastrophes naturelles. Un séisme de magnitude 7,3 a frappé ce petit pays insulaire ce mardi 17 décembre, causant des dégâts considérables et une brève alerte au tsunami.

Un témoin, Michael Thompson, affirme avoir vu des cadavres dans des bâtiments de la capitale Port-Vila, alors que des vidéos sur les réseaux sociaux montrent un immeuble abritant plusieurs représentations diplomatiques, dont les ambassades française, britannique, néo-zélandaise et américaine, partiellement effondré. «Il y avait des gens dans les bâtiments du centre-ville, il y avait des corps quand nous sommes passés à côté», a-t-il assuré. L’ambassade des Etats-Unis à Port-Vila «a subi des dommages considérables et est fermée jusqu’à nouvel ordre», a confirmé la mission diplomatique américaine en Papouasie-Nouvelle-Guinée dans un communiqué sur X.

Immeubles effondrés

Selon les images partagées sur les réseaux sociaux, le séisme a renversé un pilier en béton, fissuré un mur et déformé des fenêtres dans le bâtiment. L’étage «n’existe plus. C’est complètement plat. Les trois étages supérieurs tiennent toujours» mais ont baissé de hauteur, décrit Michel Thompson. L’homme a également fait état de ponts effondrés et de glissements de terrain provoqués par le séisme, et «le réseau téléphonique a été coupé», affirme ce témoin, qui a contacté l’AFP avec un téléphone satellite.

Une vidéo partagée par la Vanuatu Broadcasting and Television Corporation montre également une foule devant l’hôpital central de Vila, semblant soulever des blessés sur des civières.

De son côté, la France a dit se tenir «aux côtés des autorités vanuataises» et est disposée «à contribuer aux opérations de secours» si elles le demandent, a annoncé le ministère des Affaires étrangères. «Les équipes de notre ambassade sur place, des postes diplomatiques dans la région en lien avec le centre de crise et de soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères sont pleinement mobilisées pour porter assistance aux ressortissants français», affirme-t-il par ailleurs. Quelque 2 300 Français vivent au Vanuatu, selon une source diplomatique.

L’épicentre de ce séisme détecté à 12 h 47 locales a été enregistré à une profondeur de 43 kilomètres en mer, à seulement 30 kilomètres à l’ouest de la capitale de cette nation insulaire, selon l’Institut d’études géologiques des Etats-Unis. Le séisme a conduit le Pacific Tsunami Warning Center (PTWC) à déclencher une alerte au tsunami, depuis levée. «Des vagues de tsunami ont été observées», a précisé l’organisation dans un bulletin, après avoir redouté dans un premier temps l’arrivée de lames allant jusqu’à un mètre de haut le long de certaines côtes du Vanuatu.

Pays vulnérable

Les tremblements de terre sont fréquents au Vanuatu, un archipel de basse altitude de 320 000 habitants qui chevauche la ceinture de feu sismique du Pacifique, un arc d’activité tectonique intense qui s’étend de l’Asie du Sud-Est au Bassin Pacifique.

Le Vanuatu est classé parmi les pays les plus vulnérables aux catastrophes naturelles telles que les séismes, les dégâts causés par les tempêtes, les inondations et les tsunamis, selon le Rapport annuel sur les risques mondiaux. Le changement climatique et la montée des eaux aggravent d’autant plus ces phénomènes.

Mise à jour : 14 h 16 avec la réaction de la France.