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Libération
Reportage

Une semaine après le séisme en Birmanie, Mandalay meurtri mais résilient : «Nous savons nous relever très vite»

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Les habitants de la deuxième ville du pays n’ont désormais plus d’espoir de trouver des survivants du tremblement de terre qui a fait 3 300 mort fin mars. En proie à la guerre civile, des régions entières restent sans secours.
Un secouriste le 5 avril à Mandalay, l’une des villes les plus touchées par les violentes secousses sismiques du 28 mars. (Zaw Htun /AFP)
par Esther Lebleu
publié le 6 avril 2025 à 20h55

Une colline de débris, c’est tout ce qu’il reste du Sky Villa Condominium, l’un des plus hauts immeubles de Mandalay, symbole de la modernisation de la ville. L’immeuble de douze étages s’est effondré le 28 mars, lorsqu’un séisme de magnitude 7,7 a dévasté cette cité du centre de la Birmanie. L’épicentre ne se trouvait qu’à quelques kilomètres. Le tremblement de terre a fauché plus de 3 300 vies selon le dernier bilan des autorités, samedi 5 avril. Il y avait ici un bar chic sur le toit terrasse, une salle de gym et une piscine au rez-de-chaussée où se sont retrouvées prises au piège au moins trois personnes. «Ma sœur était en train de nager, elle n’a pas réussi à sortir à temps», explique un jeune homme, vêtu d’un costard noir de deuil. Elle s’appelait Eint Kyi Kyu, elle avait 18 ans. «Comme la piscine était tout en bas de l’immeuble, nous savions dès le départ qu’il n’y avait presque aucune chance de la retrouver vivante.»

Toute la journée sous un soleil étouffant, ce dimanche 6 avril, les secouristes et volontaires birmans, parfois aidés de rares équipes chin