Menu
Libération
Répression

Université : Hongkong à bonne école pour la répression de la liberté académique

Article réservé aux abonnés
Hongkong sous le joug de Pékindossier
Dans un rapport publié mercredi 25 septembre, deux ONG documentent le climat répressif dans huit universités hongkongaises et appellent leurs partenaires étrangers, notamment en France, à faire «preuve de prudence afin de ne pas se rendre complices de violations des droits humains».
A Hongkong, le 23 septembre. Deux ONG détaillent dans un rapport comment les dirigeants des universités de Hongkong ont mis en œuvre des politiques abusives, harcelant des syndicats d’étudiants autrefois influents, des élus ou des associations d’étudiants. (Tyrone Siu/Reuters)
publié le 26 septembre 2024 à 19h38
(mis à jour le 26 septembre 2024 à 20h53)

A Hongkong, l’Université non plus n’est pas épargnée par le verrouillage répressif de la Chine. Harcèlements, dénonciations, surveillances, censure, intimidations, les étudiants et les professeurs font de plus en face à des actions tous azimuts qui entravent la liberté académique et celles d’expression, de réunion, d’association. L’introduction le 30 juin 2020 par le gouvernement chinois de la draconienne loi sur la sécurité nationale à Hongkong a mis un terme au mouvement prodémocratique, aux actions de la société civile, de la presse. Puis, en mars dernier, le Legco, l’assemblée législative de Hong Kong, contrôlée par Pékin, a adopté à la hâte une ordonnance de sauvegarde de la sécurité nationale, qui renforce la criminalisation de tout militantisme et étend les pouvoirs de la police.

Ce climat sécuritaire et policier s’est emparé de l’université. Dans un rapport détaillé publié mercredi («We Can’t Write the Truth Anymore» : Academic Freedom in Hong Kong Under the National Security Law», «Nous ne pouvons plus écrire la vérité» : La liberté académique à Hongkong soumise à la loi sur la sécurité nationale»), les ONG Human Rights Watch (HRW) et le Hongkong Democracy Counci