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Analyse

Visite d’Emmanuel Macron : la France à la conquête d’une croissance indienne à deux vitesses

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Le chef de l’Etat entame, ce jeudi 25 janvier, un séjour de deux jours dans le pays avec une quinzaine d’entrepreneurs venu profiter des belles perspectives économiques indiennes. Sauf que celles-ci ne profitent qu’à une minorité d’heureux élus.
Emmanuel Macron et le Premier ministre, Narendra Modi, à New Delhi, le 10 septembre 2023. (Ludovic Marin /AFP)
publié le 25 janvier 2024 à 7h58

Awdesh Chaturvedi est un quadragénaire ravi. Il a récemment trouvé la voiture qui convient à sa famille de sept personnes, et à son budget. C’est un SUV français marron, un Triber de la marque Renault, achetée 950 000 roupies (10 500 euros). «La voiture est spacieuse et cela permet à toute la famille de partir en vacances dans le même véhicule, explique-t-il. Et elle a de bonnes options, le tout dans mon budget. En plus, ma femme l’a trouvée belle.» Renault, installée en Inde de manière autonome depuis 2010, a réussi à percer dans un marché pourtant difficile, et se place à la dixième place dans les ventes de voitures individuelles. C’est aussi le deuxième constructeur européen derrière Volkswagen-Skoda.

L’entreprise bénéficie de l’enrichissement de la classe moyenne supérieure indienne, qui gagne plus de 8 000 euros par an par foyer. Les firmes françaises comme Décathlon ou Capgémini, dans l’informatique, connaissent un succès similaire, et d’autres veulent profiter de cette croissance de l’Inde, établie à 7,2 % en 2022. La preuve : ce jeudi, une quinzaine de patrons accompagnent Emmanuel Macron pour une visite qui doit durer deux jours dans le pays. Un peu plus de six mois après avoir reçu Narendra Modi