Retour en France après cinq ans d’absence. Le président chinois Xi Jinping sera en visite d’Etat à Paris et dans les Hautes-Pyrénées du 6 au 7 mai, notamment pour célébrer les 60 ans des relations diplomatiques entre les deux pays. Il y a cinq ans, la France avait joué la carte de l’unité des Vingt-Sept et d’un «nécessaire réveil européen» face à une Chine hégémonique, toute juste étiquetée «rivale systémique» par Bruxelles. Paris avait convié à l’Elysée la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. Cette première visait à élaborer «une définition en commun d’un nouvel ordre international».

Cinq ans plus tard, la situation a complètement changé : la guerre est revenue en Europe, un conflit très meurtrier déchire le Proche-Orient et les relations sino-américaines restent tendues, comme l’a démontré la visite, vendredi à Pékin, du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken. Tout en voulant s’afficher comme une grande puissance responsable et médiatrice, la Chine s’est rapprochée de la Russie, peine à s’affirmer sur le conflit en Ukraine, comme sur celui à Gaza. Et accentue ses pressions en mer