Laura désespère. «On a l’impression que cela ne va jamais s’arrêter, ici ou ailleurs, on perd chaque fois en humanité», dit la trentenaire. Plus loin, il y a Virhem, consterné : «Ils sont juste allés à un match de foot et un cinglé met fin à leur vie.» Le jeune Suédois n’a pas vraiment les mots. Alors, il répète en boucle : «C’est juste terrible.» A ses côtés, Adam, étudiant suédois, acquiesce mais compte tout de même faire profil bas. Il entend «éviter d’afficher sa nationalité dans les prochaines semaines, par précaution». Il parle d’horreur, et a éprouvé le besoin d’en mesurer la dramatique froideur. Le voilà sur la scène du crime terroriste. «J’avais besoin de le voir en vrai, cela m’apporte un peu de paix de venir déposer des fleurs.»
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Au lendemain de la fusillade, il n’y a aucun cordon de sécurité Square Sainctelette. Dans ce quartier calme près du centre de Bruxelles, deux Suédois ont été abattus à l’arme automatique lundi soir à 19 heures, en marge d’un match de qualification pour l’Euro 2024 entre la Belgique et la Suède. Le premier est un septuagénaire originaire de Stockholm, le second, un sexagénaire domicilié en Suisse. Une troisième personne a été grièvement blessée. Les autorités belges ont rapidement qualifié l’attentat de t