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Libération
Royaume-Uni

Attentat devant une synagogue à Manchester : l’assaillant avait dit faire allégeance au groupe Etat islamique

L’attaque avait fait deux morts et trois blessés graves jeudi 2 octobre, lors de la fête juive de Yom Kippour. La police avait déjà indiqué que l’auteur avait vraisemblablement été «influencé par l’idéologie islamiste radicale».

Sur les lieux de l'attaque, à Manchester, le 4 octobre. (Hannah McKay/Reuters)
Publié le 08/10/2025 à 16h50, mis à jour le 08/10/2025 à 17h52

L’attaque devant une synagogue de Manchester qui a fait deux morts et trois blessés graves jeudi 2 octobre avait été qualifiée de terroriste par les autorités. La synagogue était ce jour-là très fréquentée pour la fête juive de Yom Kippour. Ce mercredi 8 octobre, la police a indiqué que l’auteur de l’attaque avait dit faire allégeance au groupe Etat islamique.

«Au début de l’attaque devant la synagogue de la congrégation hébraïque de Heaton Park, l’assaillant a appelé la police, affirmant prêter allégeance au groupe Etat islamique», a déclaré un porte-parole de la police antiterroriste britannique.

Signalement pour extrémisme

Deux fidèles juifs – Melvin Cravitz et Adrian Daulby – ont été tués dans cette attaque. La police a reconnu qu’Adrian Daulby et l’un des trois blessés avaient été touchés par un tir des forces de l’ordre, alors qu’ils tentaient d’empêcher l’assaillant d’entrer dans le lieu de culte. L’auteur de l’attaque, Jihad al-Shamie, un Britannique d’origine syrienne de 35 ans, a également été tué par la police.

Il avait foncé avec sa voiture sur des personnes qui se trouvaient devant la synagogue, avant de sortir de son véhicule et d’attaquer des fidèles avec un couteau. La police antiterroriste avait affirmé qu’il n’avait jamais fait l’objet d’un signalement pour extrémisme mais qu’il «avait pu être influencé par l’idéologie islamiste radicale».

Six interpellations

Ce week-end, six personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue. Elles sont notamment soupçonnées de «préparation et d’incitation à commettre des actes terroristes». Deux d’entre elles ont été libérées samedi.

Cet attentat est l’un des pires ayant visé la communauté juive en Europe depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a déclenché la guerre à Gaza. Le porte-parole de la police antiterroriste a indiqué mercredi que l’enquête se poursuit «sur les motivations» derrière cette attaque.

Le groupe jihadiste Etat islamique s’était emparé de vastes territoires en Irak et en Syrie au début des années 2010, avant de s’effondrer en 2019. Il a revendiqué de nombreux attentats en Europe et dans le monde. D’autres attaques ont été commises par des personnes affirmant agir au nom de l’EI, sans revendication explicite du groupe lui-même.

Mise à jour à 17 h 52 avec davantage de contexte.