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Libération
Trois ans après l'explosion à Beyrouth

Le Liban entre défaillance et résilience : Riad Salamé, la fin de règne du banquier honni par les épargnants

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Explosions à Beyrouth: la colère des Libanaisdossier
Après trente ans à la tête de la Banque centrale libanaise, le mandat du financier se termine ce lundi 31 juillet. Autrefois adulé pour sa politique économique, il est aujourd’hui détesté et recherché pour avoir participé au chaos financier du pays.
Riad Salamé, au siège de la Banque du Liban, à Beyrouth, le 11 novembre 2019. (DPA/Photononstop)
publié le 31 juillet 2023 à 7h22

SÉRIE. Le 4 août 2020, une double explosion au port de Beyrouth faisait 215 morts et 6 500 blessés. Depuis, le Liban poursuit sa chute vertigineuse. Libération explore un Etat en décomposition et raconte comment la société civile tente de reconstruire le pays.

Une nouvelle vacance institutionnelle au Liban vient s’ajouter à celle de la présidence de la République, sans locataire depuis octobre, alors qu’un gouvernement démissionnaire expédie les affaires courantes. Le dernier mandat de Riad Salamé, gouverneur de la Banque du Liban (BDL) – la banque centrale du pays –, arrive à échéance ce 31 juillet après trente ans à son poste, sans qu’un remplaçant ne soit désigné. Son nom est conspué à longueur de journée et de conversations à Beyrouth. Riad Salamé, 73 ans, est devenu l’ennemi personnel de tous les déposants libanais qui n’ont pas accès à leur fonds et leur épargne dans les banques. Mais il est surtout aujourd’hui