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Libération
Extrême droite

Au Portugal, les néonazis de 1143 tentent d’étendre leur entreprise de haine

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Le groupuscule d’extrême droite essaye de s’implanter dans l’ensemble du Portugal en se servant des réseaux sociaux comme tremplin. À sa tête, Mário Machado, un criminel multirécidiviste qui appelle à la «remigration».
Mário Machado, leader du groupe d'extrême droite 1143, lors d'une manifestation à Lisbonne, le 3 février 2024. (Pedro Nunes/REUTERS)
publié le 14 août 2024 à 9h00

Alors que la formation d’extrême droite d’André Ventura, Chega, a réussi à s’implanter dans le paysage politique national, la presse portugaise s’inquiète des agissements d’un groupe violent d’ultranationalistes et de son influence en ligne : le Grupo 1143. Dans une enquête parue ce lundi 13 août, le quotidien Jornal de notícias plonge au cœur de la stratégie d’expansion de ces nostalgiques de la dictature de Salazar, dans un pays où les faits de violences racistes ne cessent d’augmenter.

L’enquête du journal portuan nous apprend notamment que 1143 agit «comme une pieuvre» sur les réseaux sociaux X et Telegram pour agrandir sa base militante et mobiliser ses «soldats» afin de «reconquérir le Portugal». Sur l’application de messagerie instantanée, le mouvement possède un canal national, fort de plus de 2 500 membres, qui se décline en six canaux régionaux, comptant chacun près de 500 membres, et près de onze canaux locaux. Le quotidien le plus lu du pays note que tous ces réseaux ont été créés au cours des deux derniers mois.

Dans la rue, ses membres taguent des slogans islamophobes sur les murs, se filment fièrement en train