Le compte à rebours arrive bientôt à terme. A partir du 12 septembre, le président de la République sénégalaise, Bassirou Diomaye Faye, pourra légalement dissoudre l’Assemblée nationale. La Constitution du Sénégal l’interdit en effet «dans les deux premières années de législature», un délai qui arrive à échéance jeudi prochain. Nul doute que le chef de l’Etat, élu le 24 mars, à peine dix jours après être sorti de prison, est pressé d’en finir avec cette Assemblée dominée par la majorité de l’ex-président Macky Sall – mécaniquement devenue une «opposition majoritaire» dans l’hémicycle – qui bloque ses projets de réforme.
Bassirou Diomaye Faye et son mentor, Ousmane Sonko, nommé Premier ministre, ont été élus sur un programme de rupture, anticorruption, souverainiste et de justice sociale, que le Président a défini lui-même comme un «panafricanisme de gauche». Or depuis son accession au pouvoir