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Décryptage

Au Yémen, le risque d’embrasement régional derrière les frappes contre les Houthis

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Guerre au Proche-Orientdossier
Après des semaines d’attaques en mer Rouge, les rebelles soutenus par l’Iran ont été touchés sur leur territoire par des bombardements américains et britanniques. Une nouvelle étape dans l’escalade au Proche-Orient.
A l'intérieur du «HMS Diamond», navire de guerre britannique, en mer Rouge lors de la nuit du 10 au 11 janvier 2024. Photo fournie par le ministère britannique de la Défense. (Ships crew/AP)
publié le 12 janvier 2024 à 21h17

Après les menaces, les bombardements. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont tiré vendredi à l’aube une centaine de missiles depuis des avions, des navires et des sous-marins contre des sites militaires des Houthis, au Yémen. Depuis le déclenchement de la guerre à Gaza, ces rebelles parrainés par l’Iran multiplient les attaques contre des navires dans le détroit de Bab-el-Mandeb, entre la péninsule Arabique et l’Afrique, poussant de plus en plus d’armateurs à éviter la zone et menaçant le commerce mondial.

Quel est l’impact des frappes contre les Houthis ?

Au total, il y a eu 72 frappes, selon un porte-parole des rebelles yéménites, sur des bases militaires à Sanaa, la capitale, et dans les gouvernorats d’Al-Hodeïda, Taïz, Hajjah et Saada. L’opération américano-britannique n’est pas anodine. Mais elle ne devrait pas fragiliser le mouvement houthi. D’un point de vue militaire d’abord. «Si des cibles militaires essentielles avaient été localisées, elles auraient été visées depuis longtemps, explique Laurent Bonnefoy, chercheur au CNRS. La capacité de nuisance des Houthis n’est pas apparue avec la guerre à Gaza. En 2022, p