C’est une saga longue de près de quatre ans qui devrait prendre fin ce mercredi. Après le Conseil des ministres de l’Union, en décembre, le Parlement européen devrait à son tour définitivement adopter le «Pacte sur la migration et l’asile», un paquet de dix règlements et trois recommandations proposés par la Commission européenne en septembre 2020 afin de renforcer le contrôle aux frontières extérieures de l’UE. Sauf surprise de dernière minute, les oppositions étant fortes entre ceux qui dénoncent une «Europe forteresse» et ceux qui voudraient encore durcir le Pacte.
L’historien spécialiste de l’immigration Patrick Weil, directeur de recherche au CNRS, auteur, notamment, de la France et ses étrangers et de De la laïcité en France (Folio, Gallimard) estime que ce Pacte, tout à sa logique répressive, ne répond pas aux défis économique et démographique auxquels l’Union est confrontée.
La droite et l’extrême droite, qui surfent sur la question à deux mois des élections européennes, affirment que l’Europe est une passoire migra