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Opacité

Bachar al-Assad hospitalisé dans un état grave à la mi-septembre en raison d’un «empoisonnement», révèle une ONG syrienne

L’ancien dirigeant syrien, en exil en Russie depuis près d’un an, aurait été victime d’une tentative d’empoisonnement le 20 septembre, selon un rapport daté du 2 octobre de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Son état serait désormais stable.

Le président syrien Bachar al-Assad rencontre le président russe au Kremlin, à Moscou, le 24 juillet 2024. (Valery Sharifulin/Sputnik. AFP)
Publié le 05/10/2025 à 16h35

L’ancien président syrien Bachar el-Assad, en exil en Russie depuis la chute de son régime en décembre dernier, aurait été hospitalisé le 20 septembre dernier dans un «état critique en soins intensifs», révèle l’observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) dans un rapport daté du 2 octobre. Le président déchu, victime non pas «d’une simple intoxication alimentaire mais bien d’un empoisonnement», serait ensuite sorti de l’hôpital après 9 jours de convalescence, affirme l’ONG, l’une des rares sources d’information fiable en Syrie.

L’état de santé de celui qu’on surnomme «le Boucher de Damas» serait désormais stable. «Seul son frère Maher el-Assad avait été autorisé à lui rendre visite pendant son hospitalisation, ainsi que l’ancien secrétaire aux affaires présidentielles, Mansour Azzam», détaille l’OSDH. D’après les informations de l’organisme de surveillance des droits de l’homme, relayées par plusieurs médias dont l’Orient le Jour ou I24News, Bachar al-Assad a été empoisonné alors qu’il se trouvait chez lui, dans une villa près de Moscou étroitement surveillée par les autorités russes.

L’information avait initialement fuité sur internet et les réseaux sociaux à la fin du mois de septembre. Mais aucune confirmation n’a été donnée jusque-là par un canal officiel.

«Poutine est incapable de le protéger»

Même s’il «n’est pas clair si l’empoisonnement résulte d’une erreur ou d’un acte délibéré», l’OSDH soutient que cette tentative d’assassinat avait pour but d’incriminer la Russie et de suggérer «que le président Poutine est incapable de protéger» l’ancien président syrien. «Seul celui qui a commis l’acte sait si l’objectif était d’éliminer Assad ou d’embarrasser le gouvernement russe», écrit encore le rapport.

L’OSDH assure par ailleurs que le gouvernement russe n’était pas impliqué dans cette affaire. Pour sa part, le Kremlin n’a pas commenté ces révélations.

Ce n’est pas la première fois que l’ex-dirigeant syrien, qui a dirigé son pays d’une main de fer de 2000 au 8 décembre 2024, est victime d’une tentative d’empoisonnement. En janvier dernier, le tabloïd britannique The Sun avait en effet évoqué une «tentative d’assassinat» orchestré contre le tyran syrien, le laissant «en difficulté pour respirer». L’information n’a jamais été confirmée.