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Point du jour

Un otage tué à Gaza, crise Iran-Israël… L’actu du conflit au Proche-Orient ce lundi 12 août

L’essentiel des informations sur la guerre entre le Hamas et Israël ce lundi 12 août.
Un bâtiment touché par un bombardement à Nuseirat, dans la bande de Gaza le 12 août 2024. (Eyad Baba/AFP)
publié le 12 août 2024 à 16h36
(mis à jour le 12 août 2024 à 20h26)

Le Hamas annonce que ses combattants ont tué un otage et blessé deux autres

Le porte-parole de la branche armée du Hamas a annoncé lundi que ses combattants avaient «tué un otage» et «blessé deux otages femmes» dans «deux incidents séparés» dans la bande de Gaza, où 111 Israéliens sont toujours retenus, dont 39 sont morts, selon l’armée israélienne. Les deux femmes «sont prises en charge pour tenter de les maintenir en vie», ajoute Abou Obeida dans un communiqué, assurant qu’«une commission d’enquête a été formée pour connaître les détails qui seront rendus publics ultérieurement».

Washington prévoit une attaque iranienne «conséquente» contre Israël dès «cette semaine»

Les Etats-Unis estiment que l’Iran pourrait lancer «cette semaine» une «série d’attaques conséquentes» contre Israël, a dit lundi un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby. Il a précisé que le sujet avait été abordé lors d’un entretien lundi du président Joe Biden avec les dirigeants français, allemand, italien et britannique. Les Etats-Unis «partagent la préoccupation» d’Israël à propos d’une attaque imminente venant de l’Iran et des groupes alliés de Téhéran dans la région, a dit John Kirby. Il a reconnu que si cette attaque survenait, «cela pourrait certainement avoir un impact sur les discussions» prévues jeudi sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, accompagné d’une libération des otages israéliens qui y sont détenus. Dans un communiqué commun, le président américain Joe Biden et ses homologues de France, d’Italie, d’Allemagne et du Royaume-Uni ont annoncé appelé «l’Iran à renoncer à ses menaces d’attaque militaire contre Israël».

Des responsables gazaouis annoncent l’identification de 75 morts après la frappe sur une école à Gaza

Le porte-parole de la Défense civile à Gaza, Mahmoud Bassal, a annoncé ce lundi 12 août que 75 morts avaient été identifiés sur les 93 personnes tuées samedi dans une frappe israélienne sur une école qui abritait des déplacés, dont «onze enfants et six femmes». «Les autres n’ont pas été identifiés car des corps sont en lambeaux, d’autres ont été calcinés dans la violence du bombardement», a-t-il ajouté. Un bilan confirmé par le docteur Amjad Alioua, urgentiste à l’hôpital Al-Ahly, qui a reçu les victimes de ce bombardement.

De son côté, l’armée israélienne a affirmé ce lundi avoir «identifié jusqu’ici 31» combattants du Hamas et du Jihad islamique «éliminés» dans sa frappe. Tsahal, qui avait diffusé samedi les noms et les photos de 19 hommes qu’elle présentait comme des combattants de ces deux mouvements palestiniens, a publié un nouveau communiqué avec 12 noms et clichés supplémentaires. Pour l’heure, il est impossible de vérifier ces bilans de source indépendante. Ce énième bombardement contre une école, qui constitue une grave violation du droit international humanitaire, avait provoqué un tollé international.

Le Hamas demande l’application du plan Biden pour une trêve à Gaza

Le mouvement islamiste palestinien a réclamé dimanche soir la mise en œuvre du plan présenté par Joe Biden pour une trêve à Gaza, à l’heure où des habitants fuient en masse la ville de Khan Younès, dans le sud du territoire, avant de nouvelles opérations israéliennes. Fin mai, le président américain avait annoncé un plan, présenté comme émanant d’Israël, prévoyant, dans une première phase, une trêve de six semaines accompagnée d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et de la libération d’otages retenus dans le territoire palestinien et de prisonniers palestiniens détenus par Israël. Dimanche soir, le Hamas a appelé les médiateurs à «présenter une feuille de route» pour «appliquer» ce plan, «plutôt que de mener plus de négociations ou d’amener de nouvelles propositions». Il y a quelques jours, les pays médiateurs avaient appelé à la reprise le 15 août des discussions sur une trêve à Gaza, associé à la libération des otages. Si Israël a donné son accord, le Hamas n’a pour sa part pas clairement dit s’il participait.

Paris, Londres et Berlin veulent un cessez-le-feu sans «aucun délai supplémentaire»

La pression internationale s’est accentuée ce lundi pour obtenir une trêve dans la bande de Gaza. Selon la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, «il ne peut plus y avoir aucun délai supplémentaire» pour négocier un cessez-le-feu dans le territoire assiégé. «Les combats doivent cesser tout de suite et tous les otages encore détenus par le Hamas doivent être libérés», ont affirmé les dirigeants de ces trois pays dans une déclaration commune. Ces propos font suite à la demande dimanche du Hamas d’appliquer le plan en trois phases présenté par Joe Biden pour un cessez-le-feu à Gaza, «plutôt que de mener plus de négociations ou d’amener de nouvelles propositions».

Olaf Scholz appelle l’Iran à «tout faire pour éviter une escalade militaire»

Le chancelier allemand a exhorté ce lundi le président iranien Massoud Pezeshkian, lors d’un entretien téléphonique, «à tout faire pour éviter une escalade militaire» au Moyen Orient, selon un communiqué diffusé à Berlin. Olaf Scholz «a de nouveau souligné que le moment était venu de finaliser un accord sur un cessez-le-feu et la libération des otages dans la bande de Gaza», et de le mettre immédiatement en oeuvre pour une désescalade dans la région.

Lufthansa prolonge la suspension de ses vols au Moyen-Orient

Le premier groupe de transport aérien européen a annoncé ce lundi qu’il prolongeait jusqu’au 21 août inclus sa décision d’éviter les espaces aériens iranien et irakien, face aux risques d’embrasement au Moyen-Orient. Initialement, cette décision courait jusqu’au 13 août. Dans un communiqué, Lufthansa a aussi prolongé jusqu’au 21 août inclus la suspension de ses vols vers Tel Aviv, Téhéran, Beyrouth, Amman et Erbil. Et la compagnie n’est pas la seule à avoir modifié ses trajets dans la région récemment. Si Air France et sa filiale Transavia France continuent d’opérer entre la France et Tel-Aviv, ils ont annoncé ce lundi prolonger jusqu’à mercredi la suspension de leurs vols vers Beyrouth, en raison des craintes d’une escalade militaire entre Israël et le Hezbollah.

Mise à jour : à 20h26, avec la mort d’un otage à Gaza.