Même au-delà des frontières de la Bosnie-Herzégovine, il est celui qui polarise les conversations politiques et judiciaires. Président de la plus petite des deux entités d’un pays dysfonctionnel, avec lequel l’Union européenne peine à élaborer un projet, au pouvoir depuis bientôt vingt ans, Milorad Dodik incarne autant la dérive sécessionniste de sa Republika Srpska qu’il cristallise les tensions sécuritaires et les divisions ethniques de cet Etat pivot des Balkans occidentaux.
Alors que les Bosniaques commémorent pour la trentième année la chute de Srebrenica le 11 juillet et le massacre de plus de 8 000 hommes et garçons, Dodik, leader des Serbes de Bosnie, continue à nier ce génocide. En 2024, alors que les Nations unies s’apprêtent à voter une résolution faisant du 11 juillet une Journée internationale de réflexion et de commémoration sur le génocide de Srebrenica, Dodik avait,