Le spectaculaire cambriolage dimanche au Louvre, à l’issue duquel quatre monte-en-l’air sont repartis avec huit «joyaux de la couronne de France», a un retentissement international. Portant la marque de la criminalité organisée, ce vol en plein jour dans le plus grand musée du monde, qui abrite 35 000 œuvres, est évoqué ce lundi 20 octobre dans la presse aussi bien chez nos voisins qu’à l’autre bout du monde. , Le journal espagnol El Pais décrit sur sa une «le vol du siècle», tandis que le brésilien O Globo s’émeut d’un «braquage digne d’un film».
De l’autre côté de l’Atlantique, c’est notamment la célérité des voleurs qui interpellent : «Les joyaux du Louvre évaporés en 7 minutes», titre le New York Times. Un peu après l’ouverture du musée dimanche, aux alentours de 9 h 30, une nacelle se cale sous un balcon du musée. Après avoir découpé une vitre à la disqueuse, deux cambrioleurs s’introduisent dans le musée, ouvrent deux vitrines à nouveau à la disqueuse, empochent les bijoux, puis redescendent par la nacelle et prennent la fuite sur de puissants scooters pilotés par deux acolytes.
Interview
En Angleterre, le Guardian évoque ces «voleurs effrontés», qui ont réalisé une «opération hautement professionnelle» en plein jour dans le cœur de Paris. Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a parlé dimanche de cambrioleurs «chevronnés», qui pourraient être «étrangers» et «éventuellement» connus pour des faits similaires.
Le musée le plus visité au monde, avec ses neuf millions d’entrées par an, a été fermé dès la découverte du vol. Le journal allemand Die Welt souligne ainsi le choc pour les visiteurs de ce dimanche et mentionne «les touristes stupéfaits» qui ont été évacués. De nombreux autres sont restés bloqués ce lundi matin devant les portes toujours fermées de l’établissement culturel ce lundi matin.
Le «casse-tête» de la sécurité
Pour la BBC, le cambriolage de ce dimanche «pose de sérieuses questions sur le niveau de sécurité des œuvres d’art françaises», alors qu’en Belgique, Le Soir parle de la sécurité du Louvre comme d’un «vrai casse-tête» et estime que les cambrioleurs «ont su profiter de la vulnérabilité de ce monument historique».
Le Corriere della Serra italien aborde, lui, la question «du choc» que représente ce braquage pour la France, «dans un contexte déjà difficile pour le pays, frappé par la crise des finances publiques et le chaos du système politique». Le quotidien transalpin ne manque pas de souligner la récupération des dirigeants d’extrême droite, Jordan Bardella évoquant une «humiliation insupportable pour notre pays».
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Leurs collègues du quotidien La Republicca s’inquiètent pour leur part de la sécurité de la Joconde, de leur compatriote Léonard de Vinci. Ils parlent d’un «déjà-vu», après le «vol légendaire» du tableau en 1911. Le décorateur italien Vincenzo Peruggia – qui voulait «ramener la Joconde en Italie» – avait simplement quitté le musée avec le chef-d’œuvre sous son manteau. Ce dernier avait finalement été retrouvé deux ans plus tard à Florence, puis restitué à la France.
«Nous retrouverons les œuvres et les auteurs seront traduits en justice», a promis dimanche soir Emmanuel Macron. Une soixantaine d’enquêteurs de la brigade de répression du banditisme de la police judiciaire parisienne et de l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels sont lancés aux trousses des bandits.