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Interview

Catherine Colonna : «Notre position est claire, il est possible d’être solidaire des Israéliens et des Palestiniens»

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Conflit israélo-palestiniendossier
La ministre des Affaires étrangères défend la politique française au Proche-Orient et souligne la nécessité d’une «trêve durable et soutenue» nécessaire à la mise en œuvre sur le terrain d’un processus politique.
Catherine Colona, dans son bureau au Quai d'Orsay, ce lundi 20 novembre. (Florence Brochoire/Libération)
publié le 21 novembre 2023 à 19h25

Pour la ministre française des Affaires étrangères, la France affiche une «position claire depuis le début» du conflit entre Israël et le Hamas en affirmant qu’il «est possible à la fois d’être solidaire des Israéliens et des Palestiniens» et en insistant sur la seule perspective politique «viable», celle de deux Etats.

Parlons du Proche-Orient, où en est-on ? Avez-vous des informations sur les otages français ?

C’est la première des priorités et c’est normal : la France défend ses concitoyens. Je rappelle que quarante des nôtres ont été assassinés dans les attaques du 7 octobre et que huit Français sont portés disparus, parmi lesquels des otages confirmés, dont des enfants. Nous sommes en contact quasi permanent avec les Etats qui mènent les négociations, essentiellement Israël et le Qatar. Mais aussi d’autres partenaires impliqués comme les Etats-Unis et l’Egypte.

Où en sont ces négociations ?

Je ne peux évidemment pas en dire beaucoup. Nous demandons la libération immédiate, sans condition, des otages. L’espoir d’une telle libération nous anime, mais je veux rester prudente parce que même si les choses ont pu avancer, tant qu’un accord n’est pas totalement finalisé, on doit rester prudent. On est en contact constant avec les familles que j’ai rencontrées, quand j’étais allée en