Des familles terrorisées dans les sous-sols, des immeubles bombardés, des voitures calcinées. Les habitants de Stepanakert, la capitale du Haut-Karabakh, se sont réveillés mercredi 20 septembre au son des intenses tirs d’artillerie lourde et de mortier. Mardi, après de longs mois de tensions, et trois ans après une guerre gagnée par l’Azerbaïdjan, Bakou a lancé une offensive militaire d’envergure sur cette région disputée depuis des décennies avec l’Arménie. L’Azerbaïdjan a «rétabli sa souveraineté au Karabakh», a déclaré mercredi soir le président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev.
Reportage
Alors que certains responsables locaux redoutaient une guerre longue, l’offensive n’aura duré que vingt-quatre heures. Dans le cadre d’un cessez-le-feu négocié sous la médiation de la Russie, les autorités du Haut-Karabakh ont annoncé, vers 13 heures, déposer les armes et entamer des négociations sur la réintégration du territoire sécessionniste à l’Azerbaïdjan. Cette capitulation signe une victoire majeure pour l’Azerbaïdjan, qui tente depuis des décennies de prendre le contrôle total sur cette enclave montagneuse du Caucase peuplée majoritairement d’Arméniens.
Des dizaines de morts
En moins d’un jour, les violents combats ont coûté la vie à plusieurs dizaines de personnes – entre 27 et 200, selon différentes sources karabatsie