Le pape est élu par ses pairs, c’est la règle. Le successeur de François sera donc choisi par un collège de cardinaux, qui sont 252. Si le processus se tient entièrement à huis clos, il y a des chiffres et des règles tout à fait connus : il faut avoir moins de 80 ans le jour de la vacance du siège apostolique pour participer au scrutin. Le nombre d’électeurs potentiels tombe donc à 135. Deux d’entre eux, Antonio Cañizares Llovera et John Njue, ayant annoncé qu’ils ne participeraient pas au conclave, il y aura 133 électeurs dans la chapelle Sixtine à partir de mercredi 7 mai. Une quinzaine de profils sont régulièrement cités pour remplacer le souverain pontife argentin.
Une très grande majorité des électeurs (108 sur 133) ont été faits cardinaux par François. Ils ont été désignés à l’occasion de consistoires, assemblées au cours desquelles les décisions importantes sont annoncées. Le pape sortant s’était attaché à réduire notamment la proportion de cardinaux issus de la curie (l’administration vaticane) et diminuer le poids de l’Europe – principalement de l’Italie.
Cette dernière, qui reste la plus représentée, est passée de 28 électeurs à 17 depuis le dernier conclave, en 2013. Le nombre de Français est resté stable quand le nombre d’Africains et d’Asiatiques a nettement augmenté. Parmi ceux-ci, on trouve cette année, pour la première fois, des cardinaux venant du Cap-Vert, de République centrafricaine ou du Lesotho pour l’Afrique, du Bangladesh, la Malaisie ou de la Birmanie pour l’Asie.