Plus d’un mois après l’attaque surprise ukrainienne sur son territoire, la Russie passe à la contre-offensive dans la région de Koursk. Le ministre de la Défense russe a affirmé avoir repris, en l’espace de deux jours, dix villages conquis par les Ukrainiens dans cette zone frontalière. Il s’agit des premiers succès militaires revendiqués par l’armée russe dans cette zone.

Le président Zelensky a de son côté confirmé que les troupes russes se concentrent sur la région de Koursk, assurant que la réplique de Moscou est «conforme au plan ukrainien», sans apporter davantage de précisions. Selon la chaîne Telegram Rybar, proche de l’armée russe, les combats dans cette zone se déroulent principalement autour de la localité de Snagosti, dans la partie occidentale contrôlée par l’Ukraine.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a confirmé que trois de ses employés avaient été tués et deux autres blessés dans l’est de l’Ukraine par une frappe que le président ukrainien a attribuée à l’armée russe. Il s’agissait d’un «tir d’artillerie» qui s’est produit dans le village de Virolyoubivka, tout près du front, dans une zone où les combats sont très intenses.

La mort de ces trois personnes survient quelques jours seulement avant que la présidente de l’organisation, Mirjana Spoljaric, n’effectue une visite prévue de longue date à Moscou, pour notamment rencontrer le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Elle y est attendue en début de semaine prochaine.

Le président ukrainien a dénoncé «le retard» des Occidentaux concernant une éventuelle levée des restrictions sur l’utilisation de leurs armes afin de frapper en profondeur le territoire russe. Ce sujet épineux était au cœur d’une rare visite conjointe mercredi à Kyiv des chefs de la diplomatie américaine, Antony Blinken, et britannique, David Lammy.

Confrontée depuis deux ans et demi à l’invasion russe, l’Ukraine réclame inlassablement de pouvoir frapper plus loin des cibles en Russie avec des missiles occidentaux de longue portée.