La famille Abdel Aziz (1) ne veut plus attendre une éventuelle ouverture du poste de Rafah, à la frontière avec l’Egypte. Elle ne sait pas si un accord sera finalement trouvé pour que l’aide humanitaire, entassée dans des camions qui s’amassent côté égyptien, soit acheminée à Gaza. Elle ne sait pas plus si des zones sûres seront délimitées et garanties pour les civils. La famille s’est enfuie vendredi 13 octobre de l’immeuble de la ville de Gaza où elle vivait depuis plusieurs générations lorsque les autorités israéliennes ont exhorté les habitants à quitter le nord de l’enclave, où une opération terrestre est donnée pour imminente, et à rejoindre le sud. Les grands-parents, leurs trois fils et leurs femmes ainsi que leurs huit enfants se sont entassés dans deux pièces d’un immeuble de Nusseirat, localité au sud de la ville de Gaza, qu’une famille leur a prêtées. Lundi, l’immeuble voisin a été visé par une frappe aérienne, tuant 13 personnes. «A quoi ça sert d’aller dans le Sud si c’est pour être bombardé ? demande le chef de la famille. Autant mourir chez nous.» Les Abdel Aziz ont quitté Nusseirat mardi 17 octobre au matin pour rentrer à Gaza.
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