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Piratage de la campagne de Macron 2017, cyberattaques contre des entreprises de défense… La France accuse formellement le renseignement militaire russe

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Le Quai d’Orsay a condamné, mardi 29 avril, les opérations «déstabilisatrices» à l’égard d’entreprises et de ministères français menées par le renseignement militaire russe, auquel il attribue le piratage de TV5Monde et les «MacronLeaks». Une première du genre, qui vise aussi à signifier les capacités françaises à remonter la trace des pirates du Kremlin.
Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot à l'Elysée, à Paris ,le 16 avril 2025. (Stephanie Lecocq/Reuters)
publié le 29 avril 2025 à 15h44

Le fond n’est certes pas une surprise, et la tonalité n’est évidemment pas nouvelle, mais la forme, elle, est une première pour les autorités françaises. Mardi 29 avril, Paris a publiquement attribué au service de renseignement militaire de la Russie, le GRU, et plus précisément à son «mode opératoire» APT28, les piratages de TV5Monde en 2015 et de la campagne d’Emmanuel Macron en 2017, ainsi que des cyberattaques menées depuis 2021 contre «une douzaine d’entités françaises», non nommées : des «services publics, entreprises privées, ainsi qu’une organisation sportive liée à l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques 2024», énumère le communiqué du ministère des Affaires étrangères. La déclaration s’accompagne de la publication, par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), d’un court rapport qui évoque un peu plus précisément des intrusions ou tentatives d’intrusion menées depui