Avant d’atteindre L’Aquila, ville d’Italie dévastée en 2009 par un violent séisme qui avait fait plus de 300 morts, l’hélicoptère blanc du pape, venant de Rome, a survolé les paysages époustouflants des Abruzzes, parfois noyés dans des lacs de brume. A son arrivée, François a rendu hommage aux milliers d’habitants rassemblés sur la place centrale du Duomo, la cathédrale fortement endommagée et toujours en reconstruction : «Vous avez démontré un caractère résilient […] Il y avait tout à reconstruire, les maisons, les écoles, les églises.» Puis, coiffé d’un casque et en fauteuil roulant, le pape a visité une partie du chantier. C’est ensuite en papamobile qu’il a traversé le centre de L’Aquila pour se rendre à la basilique du Collemaggio, où repose son lointain prédécesseur, Célestin V, un pape du XIIIe siècle, le premier à avoir démissionné de son plein gré. A peine cinq mois après son élection, ce moine ermite avait renoncé à sa charge, considérant qu’il n’était pas à la hauteur.
Cette visite de François à l’Aquila a alimenté, ces derniers mois, la possibilité d’une démission imminente du jésuite argentin, confronté, lui, à de sérieux problèmes de santé. Venu réconforter la pop