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Libération
Reportage

Dans les Abbruzes, le pape François affaibli sur les traces de Célestin V

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La visite du pape à la basilique du Collemaggio où repose son prédécesseur du XIIIe siècle, premier pape démissionnaire, a alimenté récemment la possibilité d’une démission imminente du jésuite argentin. En tous les cas, ce voyage à L’Aquila a confirmé ses difficultés physiques majeures et grandissantes.
Le pape François rentre dans la basilique Sainte-Marie de Collemaggio à L'Aquila (Abbruzes) ce dimanche. (VATICAN MEDIA/via REUTERS)
publié le 28 août 2022 à 17h41

Avant d’atteindre L’Aquila, ville d’Italie dévastée en 2009 par un violent séisme qui avait fait plus de 300 morts, l’hélicoptère blanc du pape, venant de Rome, a survolé les paysages époustouflants des Abruzzes, parfois noyés dans des lacs de brume. A son arrivée, François a rendu hommage aux milliers d’habitants rassemblés sur la place centrale du Duomo, la cathédrale fortement endommagée et toujours en reconstruction : «Vous avez démontré un caractère résilient […] Il y avait tout à reconstruire, les maisons, les écoles, les églises.» Puis, coiffé d’un casque et en fauteuil roulant, le pape a visité une partie du chantier. C’est ensuite en papamobile qu’il a traversé le centre de L’Aquila pour se rendre à la basilique du Collemaggio, où repose son lointain prédécesseur, Célestin V, un pape du XIIIe siècle, le premier à avoir démissionné de son plein gré. A peine cinq mois après son élection, ce moine ermite avait renoncé à sa charge, considérant qu’il n’était pas à la hauteur.

Cette visite de François à l’Aquila a alimenté, ces derniers mois, la possibilité d’une démission imminente du jésuite argentin, confronté, lui, à de sérieux problèmes de santé. Venu réconforter la pop