«Hey bro, permets-moi de me présenter. Mon nom est Ye-sul et j’aime le hip-hop.» La collégienne de 13 ans provoque l’hilarité de la classe en imitant la gestuelle des rappeurs américains pour lire son texte de présentation en anglais. Jusqu’ici, rien d’anormal pour un cours de langue vivante. Mais si Ye-sul a été la première à parler, c’est parce que son texte a reçu le plus de likes de la part de ses camarades sur l’outil flambant neuf qu’ils utilisent. Depuis la rentrée scolaire de mars, le collège Dukhwa de Daegu, une ville du sud-est de la péninsule coréenne, est en effet équipé d’un «cahier de textes numérique assisté par l’intelligence artificielle», abrégé «AIDT». Près d’un tiers des établissements scolaires sud-coréens, en primaire et au collège, l’ont déjà adopté pour les cours de mathématiques, d’anglais et d’informatique.

A Dukhwa, la leçon d’anglais se déroule désormais sur des ordinateurs portables. Chacun répond dans son coin aux questions proposées par l’intelligence artificielle et écrit une courte rédaction, pendant que la prof passe aider les élèves en difficulté. L’enseignante, qui reçoit des rapports chiffrés et individualisés, dispose ainsi d’un outil pour évaluer ses ouailles de façon permanente. Une fonctionnalité «ludique» permettant de liker et de commenter est également intégrée.

L’AIDT est la nouvelle fierté du ministère de l’Education. Et pour promouvoi