Sur les marches de l’Opéra Bastille, au cœur de la capitale, ce ne sont ni des airs de Mozart ni des ballets qui remplissent l’espace ce mercredi 16 avril, mais les voix de 200 journalistes qui résonnent à l’unisson. Habillés de chasubles blanches estampillées «presse» et maculées de faux sang, les professionnels étaient appelés par une tribune publiée le 13 avril notamment par des sociétés de journalistes, les principaux syndicats de journalistes et Reporters sans frontières. Ils sont venus nombreux pour faire résonner les noms et les destins de leurs 200 confrères palestiniens tués sous les bombes israéliennes à Gaza. Depuis l’offensive israélienne en octobre 2023, 4 reporters israéliens, 9 Libanais et 1 Syrienne sont aussi morts.
«Dans l’histoire de notre profession, tous conflits confondus, c’est une hécatombe d’une magnitude jamais vue», lâche un représentant du collectif, planté sur les marches. Le ton est grave, les mots sont comptés, mais l’indignation déborde. «Tous ces confrères et consœurs portaient casque et gilet pare-balles, estampillés presse. Ils étaient identifiables. En tant que journaliste