Le chef de la diplomatie iranienne a pratiquement fait demi-tour. Alors que Mohammad Javad Zarif devait se rendre à Vienne ce week-end, il a brutalement annulé son déplacement après la décision du gouvernement autrichien de hisser le drapeau israélien sur les bâtiments de la Chancellerie et du ministère des Affaires étrangères en signe de solidarité avec Tel-Aviv. Même le visage souriant de la République islamique ne peut aller contre ces piliers de l’idéologie khomeyniste que sont l’opposition radicale à Israël et le soutien à la cause palestinienne, via le Hamas et le Jihad islamique.
Cette politique est gérée directement par le bureau du Guide suprême, précise le spécialiste de l’Iran Clément Therme, chercheur associé à l’Institut universitaire européen de Florence. Ce sont ainsi deux figures non-élues du régime qui ont pris en main le dossier ces derniers jours : Esmaïl Qaani, le chef des opérations extérieures (baptisée Al Quds, Jérusalem en arabe) des Gardiens de la révolution, a appelé les dirigeants du Hamas et du Jihad islamique pour les assurer de son soutien, de même qu’Ali Akbar Velayati, conseiller stratégique du Guide suprême.
«Elargir le partenariat»
«Le régime pense profon