Menu
Libération
Guerre

Des militaires nord-coréens très probablement envoyés et tués en Ukraine, selon Séoul

Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
Des soldats venus de Corée du Nord auraient très probablement été tués sur le front ukrainien après y avoir été envoyés en soutien à la Russie, selon les affirmations du ministre sud-coréen de la Défense, ce mardi 8 octobre.
Des soldats nord-coréens défilent, le 27 juillet 2023, sur la place Kim Il Sung de Pyongyang. (KCNA/AFP)
publié le 8 octobre 2024 à 11h03

Déjà ce week-end, un média ukrainien affirmait que six officiers nord-coréens étaient morts lors d’une attaque de missile ukrainienne survenue jeudi près de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine occupé par la Russie. Une information que le ministre sud-coréen de la Défense, Kim Yong-hyun, a soutenu, ce mardi 8 octobre. Lors d’une audition parlementaire, il a affirmé qu’il évaluait comme «très probable qu’il y ait eu des victimes parmi des officiers et les soldats nord-coréens en Ukraine, étant donné diverses circonstances».

Pour Séoul, il faut s’attendre à ce que Pyongyang déploie davantage de soldats sur le front ukrainien pour soutenir son allié russe, qui a déclenché son agression le 24 février 2022. «La question du déploiement de troupes régulières est très probable en raison des accords mutuels (passés entre Moscou et Pyongyang) qui ressemblent à une alliance militaire entre la Russie et la Corée du Nord», a estimé Kim Yong-hyun.

La Corée du Nord déjà fournisseuse d’armes à la Russie

L’envoi de ces hommes en Ukraine intervient alors que des experts affirment déjà depuis plusieurs mois que des missiles nord-coréens sont déployés sur le front par les forces russes. Malgré les démentis de Moscou et Pyongyang, la Corée du Sud soutien également que son voisin a envoyé des milliers de conteneurs d’armement à la Russie, destinés à être utilisés en Ukraine.

Ces dernières années, la dictature est-asiatique, dotée de l’arme nucléaire, a renforcé ses liens militaires avec le Kremlin. Le président russe Vladimir Poutine a ainsi effectué une rare visite à Pyongyang en juin pour y signer un accord de défense mutuelle avec le numéro un nord-coréen, Kim Jong Un.

La Corée du Nord a d’ailleurs intensifié récemment ses essais et sa production de pièces d’artillerie ainsi que de missiles de croisière. Un tournant qui pourrait être lié à l’envoi de cargaisons à destination de la Russie, avertissent des experts.