Déjà ce week-end, un média ukrainien affirmait que six officiers nord-coréens étaient morts lors d’une attaque de missile ukrainienne survenue jeudi près de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine occupé par la Russie. Une information que le ministre sud-coréen de la Défense, Kim Yong-hyun, a soutenu, ce mardi 8 octobre. Lors d’une audition parlementaire, il a affirmé qu’il évaluait comme «très probable qu’il y ait eu des victimes parmi des officiers et les soldats nord-coréens en Ukraine, étant donné diverses circonstances».
A lire aussi
Pour Séoul, il faut s’attendre à ce que Pyongyang déploie davantage de soldats sur le front ukrainien pour soutenir son allié russe, qui a déclenché son agression le 24 février 2022. «La question du déploiement de troupes régulières est très probable en raison des accords mutuels (passés entre Moscou et Pyongyang) qui ressemblent à une alliance militaire entre la Russie et la Corée du Nord», a estimé Kim Yong-hyun.
La Corée du Nord déjà fournisseuse d’armes à la Russie
L’envoi de ces hommes en Ukraine intervient alors que des experts affirment déjà depuis plusieurs mois que des missiles nord-coréens sont déployés sur le front par les forces russes. Malgré les démentis de Moscou et Pyongyang, la Corée du Sud soutien également que son voisin a envoyé des milliers de conteneurs d’armement à la Russie, destinés à être utilisés en Ukraine.
Ces dernières années, la dictature est-asiatique, dotée de l’arme nucléaire, a renforcé ses liens militaires avec le Kremlin. Le président russe Vladimir Poutine a ainsi effectué une rare visite à Pyongyang en juin pour y signer un accord de défense mutuelle avec le numéro un nord-coréen, Kim Jong Un.
La Corée du Nord a d’ailleurs intensifié récemment ses essais et sa production de pièces d’artillerie ainsi que de missiles de croisière. Un tournant qui pourrait être lié à l’envoi de cargaisons à destination de la Russie, avertissent des experts.