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Interview

Echange de prisonniers : «Le Kremlin aime prendre des décisions impopulaires au mois d’août»

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Pour Alexis Prokopiev, cofondateur de l’association Russie-Libertés, si le timing de cet échange de prisonniers arrange particulièrement les Russes, il n’est pas exclu qu’il ouvre la voie à une nouvelle phase diplomatique.
Vladimir Poutine, à Moscou, ce jeudi 1er août. (Gavriil Grigorov/AP)
publié le 1er août 2024 à 19h06

La Russie et les Occidentaux viennent de procéder à un échange de prisonniers de grande ampleur, le plus important depuis la fin de la guerre froide. Au total, 26 prisonniers sont concernés, dont, du côté russe, des grands noms de dissidents incarcérés depuis le début de la guerre en Ukraine. Alexis Prokopiev, militant d’origine ukrainienne et russe, cofondateur et ancien président de l’association indépendante de défense des libertés et des droits humains Russie-Libertés, revient sur cette opération diplomatique historique, sur le rôle clé des Etats-Unis et sur les perspectives qu’elle ouvre pour la guerre en Ukraine.

Pourquoi cet échange de prisonniers intervient-il maintenant ?

Plusieurs facteurs peuvent expliquer le moment de cet échange. Tout d’abord, le long travail de l’administration Biden, qui s’active depuis un moment pour négocier un tel accord. Avec les élections américaines qui arrivent à grands pas, sûrement a-t-on voulu accélérer les discussions du côté américain. Aussi, les partenaires européens sont dans une situation stable après les élections de juin et la séquence des Jeux olympiques joue, elle aussi