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Analyse

Elections au Pakistan : le parti d’Imran Khan en tête, un résultat surprise qui plonge le pays dans l’inconnu

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Les partisans du parti de Imran Khan, ex-Premier ministre empêché de se présenter, ont remporté les législatives de jeudi mais dénoncent un scrutin truqué pour les empêcher d’avoir la majorité absolue. Des premiers rassemblements ont été dispersés par la police.
A Lahore, des supporteurs du candidat emprisonné et ancien Premier ministre, Imran Khan, ont défilé dans les rues pour protester contre les conditions du scrutin des élections législatives, dimanche 11 février. (K.M. Chaudary/AP)
publié le 12 février 2024 à 18h08

Des résultats finaux, mais pas de vainqueur. Quatre jours après les élections législatives et provinciales, les soutiens de l’ancien Premier ministre Imran Khan, emprisonné depuis août, ont officiellement remporté 93 des 265 sièges de l’Assemblée nationale. Ils sont en tête, ce que rien ne laissait présager : ils ont dû se présenter en indépendants, leur parti, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), ayant été interdit d’élection. Mais ils n’ont pour autant pas la majorité absolue.

Donné comme très probable vainqueur, un autre ancien Premier ministre, Nawaz Sharif, revenu d’exil en octobre, dirigeant de la Ligue musulmane du Pakistan, n’a obtenu que 75 élus. Bilawal Bhutto Zardari, fils de l’ancienne Première ministre Benazir Bhutto et de l’ancien président Ali Zardari, fait moins bien, avec 54 sièges pour le Parti populaire du Pakistan.

Le Premier ministre étant nommé par l’assemblée, la formation d’une coaliti