Mercredi 22 mars, alors que Rishi Sunak annonçait des élections législatives pour le 4 juillet, les observateurs qui avaient juré-craché qu’il n’y aurait pas de vote avant l’automne ont eu un moment d’hésitation. Fallait-il y voir un coup de génie ? Ou la mission-suicide d’un Premier ministre ayant compris qu’une modeste baisse de l’inflation serait la meilleure nouvelle des six prochains mois ? Ils n’ont pas dû attendre longtemps pour pouvoir trancher : au vu des premiers jours de campagne, le coup de génie est définitivement à exclure.
Difficile de faire pire qu’une annonce d’élections qui restera dans les annales pour toutes les mauvaises raisons : Sunak s’est retrouvé trempé, inaudible face à des manifestants qui diffusaient à fond l’hymne du Labour de 1997 – l’année du raz-de-marée électoral appelé Tony Blair, lorsque les Britanniques avaient décidé qu’après dix-huit ans de conservateurs, il était temps de passer à autre chose.
Difficile de faire pire, donc, mais visiblement pas impossible. Rishi Sunak a continué sur sa malheureuse lancée et enchaîné les décisions si grotesques en matière de communication que l’ancienne cheffe des conservateurs en Ecosse a fini par demander publiquement s’il «n’y avait pas un agent double» dans son équipe.
Il y a eu les inévitables photos cadrées pour